Raymond Mascarrello* et Jules Barey*, tous deux �g�s d'un peu plus de 20 ans, r�sidaient � Antibes.
La secr�taire de mairie de Ch�teauneuf sur Loire (Loiret), Jacqueline Thiercelin*, a abondamment exploit� sous l�Occupation la possibilit� que lui donnaient � ses fonctions de falsifier l��tat-civil de personnes accul�es � plonger dans la clandestinit�. Elle a prot�g� de la sorte des r�fractaires du STO, des r�sistants et des Juifs. Sa ferme volont� de saboter la politique des autorit�s, politique qu�elle jugeait anti-fran�aise et ill�gitime, lui inspira le courage de braver les risques les plus graves.
�mile Puget* est n� le 1er avril 1881 � Rocbaron, dans le Var. Il est cheminot.
Le 23 juin 1908, � Cuers (Var), il �pouse Valentine Fournier*.
Le couple habite � Antibes-Juan-les-Pins. Lorsque la guerre �clate, �mile Puget* est retrait� des cheminots et travaille comme ouvrier agricole.

Jules Barey* �tait entr� dans la Police comme Inspecteur en janvier 1939. Il avait fait connaissance de Robert Slisonsky et son �pouse Henriette n�e Felendler qui exploitaient un studio de photos, o� il se rendait parfois avec sa famille.

Durant l'occupation, � deux reprises, Jules Barey* va leur faire de fausses cartes d�identit� comme � d'autres et favoriser le d�part de nombreux juifs pourchass�s. En r�digeant de faux rapports et en faisant momentan�ment dispara�tre des pi�ces � charge, il a m�me r�ussi � faire lib�rer des personnes intern�es en camps de concentration.
Jules Barey* avait �t� gri�vement bless� pendant la campagne de 1939-40 et hospitalis� pendant cinq mois. A sa sortie d�h�pital, il devint inspecteur de police.
Son ami Raymond Mascarrello* est employ� comme auxiliaire au service du ravitaillement de la mairie d�Antibes et, responsable de la distribution de titres de rationnement, il avait ainsi acc�s � tous les tampons officiels.
Tous deux, r�sistants de la premi�re heure, appartenaient au r�seau � Rochat �. Ils travaillaient conjointement � l��tablissement de nombreuses fausses cartes d�identit� et de titres de ravitaillement destin�s � sauver de nombreux juifs traqu�s.

Monsieur Gidali, Monsieur Gribinsky et Monsieur Fred, tous Juifs, ont b�n�fici� de leur aide. Monsieur Marx se fit pratiquer une op�ration de chirurgie esth�tique pour cacher un nez trop marqu�. Raymond Mascarrello* lui procura une nouvelle carte d�identit� avec sa nouvelle photo. Ils avertissaient des Juifs menac�s des rafles imminentes, rendaient des services similaires pour prot�ger des r�fractaires du STO et des r�sistants. Raymond Mascarrello*, lui-m�me requis pour le STO, plongea dans la clandestinit� en mars 1944 et partit rejoindre le maquis. Auparavant, il avait fourni des renseignements et des plans du r�seau t�l�phonique de la ville au r�seau � Buckmaster �, en vue d�un d�barquement alli�. Ils mirent aussi � l�abri des armes compromettantes destin�es � la R�sistance.

En 1943, sollicit�e par des Juifs vivant � Antibes, amis de longue date de ses parents, Jacqueline Thiercelin*, secr�taire de mairie de Ch�teauneuf sur Loire (Loiret), remania l�identit� et l��ge d�Armand Slisonsky, requis alors par le STO. Ce fut ensuite le tour des parents de ce dernier, Robert et Henriette Slisonsky, contraints de fuir Antibes � la fin du mois d�octobre 1943 (voir Puget, Emile et Valentine) pour se soustraire aux poursuites de la Milice. Jacqueline vivait chez ses parents, de m�me que son fr�re Robert Thiercelin, tr�s engag� dans la R�sistance active. Elle y accueillit Armand Slisonsky avec la m�me g�n�rosit� qu�elle mettait � d�livrer de fausses pi�ces d��tat-civil, sans contrepartie. Mais, au printemps de 1944, la Gestapo op�ra une descente chez les Thiercelin, o� elle parvint � capturer Robert, qui fut rapidement d�port� au camp de Dora. Heureusement le jeune r�sistant surv�cut au r�gime infernal de ce camp, et il r�ussit une �vasion d�une incroyable audace en avril 1945.

�mile* et Valentine Puget* �taient amis de Robert et Henriette Slisonsky, commer�ants d'Antibes qu'ils avaient propos� de cacher en cas de danger.
Une nuit, Robert et Henriette Slisonsky arrivent chez les Puget* et sans demander la moindre explication Valentine* leur dit : "Entrez mes enfants, ici c'est la maison du Bon Dieu, il ne vous arrivera rien".

En octobre 1943, avertis d'une rafle, Robert et Henriette Slisonsky furent contraints de fuir Antibes. Jacqueline Thiercelin*, secr�taire de mairie � Ch�teauneuf-sur-Loire, fille de leurs amis, leur fournit de faux-papiers, prot�ge�t leur fils Armand sous le toit et familial et s'occup�t de trouver une cache aux parents.

Tous deux ont �t� d�cor�s de la M�daille de la R�sistance. Leurs actions de sauvetage leur ont valu la reconnaissance de nombreux Juifs qui gr�ce � leur courage avaient �chapp� � la d�portation.

Le 9 f�vrier 1989, l'Institut Yad Vashem de J�rusalem a d�cern� � Jacqueline Thiercelin* le titre de Juste parmi les Nations.
Le 4 juin 2003, l'institut Yad Vashem de J�rusalem a d�cern� � Raymond Mascarrello* le titre de Juste parmi les Nations.
Le 30 ao�t 1999, Yad Vashem a d�cern� � �mile* et Valentine Puget* le titre de Juste parmi les Nations.
Le 18 juillet 2003 l'institut Yad Vashem de J�rusalem a d�cern� � Jules Barey* le titre de Juste parmi les Nations.

Lien vers le Comité français pour Yad Vashem

Rescue Story

07/10/2018
Lien : The Righteous Among The Nations